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du Sindh ; c'est par cette voie difficile qu’il rentre dans les plaines de la Tartarie. La route que suit le voyageur, pour regagner la frontière nord-ouest de la Chine, coupe les royaumes de Kachghar, de Yarkand et de Khotan ; dans celle qu’il avait autrefois suivie, à son départ de la Chine pour arriver au lac Issikoul, il avait laissé ces trois royaumes à sa gauche, ou au sud.

Si, dans cet aperçu analytique, j’ai réussi à donner une idée complète de la longue pérégrination de Hiouen-thsang dans les contrées de l’ouest et dans l’Inde, non-seulement on peut déjà pressentir la très-haute importance de sa Relation pour l’histoire du bouddhisme et pour la connaissance géographique des pays visités, mais on peut juger aussi de la parfaite authenticité et de l’exactitude remarquable des documents où les détails de ce voyage nous ont été transmis.

La Relation de l’illustre pèlerin, depuis longtemps connue par l’analyse qu’on en trouve dans le Fo-koue-ki, devait donc inspirer le plus haut degré de confiance ; mais, soit à cause de l’embarras que l’on éprouvait (faute de connaître la clef que nous avons donnée plus haut, p. xxxvii), pour distinguer les pays réellement visités par le voyageur de ceux qu’il n’avait connus que par ouï-dire, soit pour toute autre raison qu’il nous est difficile de