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tales), les uns, au nombre de cent dix, ont été réellement visités par cet illustre pèlerin, et les vingt-huit autres dont il parle ne sont parvenus à sa connaissance que par les chroniques locales ou les récits des indigènes au milieu desquels il se trouvait. Les savants en question, dont le second (Klaproth) s’est surtout distingué par ses travaux géographiques, ont ignoré cette distinction et ont fait de vains efforts pour suivre constamment la marche de Hiouen-thsang à travers des pays qui n’ont point fait partie de son itinéraire, bien qu’il en ait donné la description. Pour y réussir, il fallait connaître et comprendre deux expressions techniques destinées à lever toute espèce de doutes à cet égard. Elles se trouvent[1] à la fin de l’ouvrage, dans un épilogue intitulé Ki-tsan « éloge de la Relation, » écrit par Tch’ang-choue, ministre d’état et prince du royaume de Yen, qui fut aussi le rédacteur de la préface du Si-yu-ki. Voici ces deux expressions capitales que le lecteur doit avoir présentes à l’esprit, sous peine de s’égarer. « Lorsqu’on a écrit, dit Tch’ang-choue, le mot hing « marcher, » suivi de la distance parcourue, on a voulu désigner[2] les pays que le voya-

  1. Si-yu-ki, liv. XII, fol. 29.
  2. 書行者。亲遊踐也。舉至者。傳聞記也。.