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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

deux mers. Leurs murs sont hauts et solidement construits, et elles sont gardées par des soldats remplis de bravoure et d’audace : aussi le roi est bientôt devenu la terreur des princes voisins et n’a trouvé aucun ennemi qui fût capable de lui résister. Ce royaume, étant baigné par la mer, abonde en objets rares et précieux. Dans les transactions du commerce, on fait usage de coquilles en spirale (de couru) et de perles. Ce pays produit des éléphants noirs qu’on attelle à des chars pour faire de longs voyages.

« En sortant de ce royaume au sud-ouest, on entre dans une grande plaine sauvage ; on rencontre des forêts profondes dont les arbres gigantesques s’élèvent jusqu’aux nues et dérobent la vue du soleil. »

Après avoir fait de quatorze à quinze cents li, Hiouen-thsang arriva au royaume de Kie-ling-kia (Kaliñga — Inde méridionale).

LAN PO.

Lan-po (Lampâ — Lamgham — Inde du nord). Si-yu-ki, liv. II, fol. 1 : « Ce royaume a environ mille li de tour. Au nord, il est adossé aux montagnes neigeuses ; des trois autres côtés, il est borné par les monts Hĕ-ling (Hindoukouch), La circonférence de la capitale est de dix li. La race royale étant éteinte depuis plusieurs centaines d’années, les hommes des grandes familles se sont longtemps disputé le pouvoir. H n y a ni prince ni chefs indigènes. Dans ces derniers temps, Lan-po a commencé à s’associer au royaume de Kia-pi-chu (Kapiai), dont il dépend aujourd’hui. Le terrain est propre à la culture du riz, et produit une grande quantité de cannes à sucre. Les forêts sont vastes et pourvues de toutes sortes de bois ; mais les arbres à fruits sont fort rares. Le climat