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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

mille li (deux cents lieues) de tour. Sous le rapport du soi, des montagnes, des vallées, du climat et de la nature des saisons, il ressemble au royaume de In-po-kien (Invakan ?). Les habitants ne connaissent ni lois ni règlements ; ils sont d’un naturel vicieux et emporté, et ils ne font rien, la plupart, pour obtenir le bonheur[1] ; il n’y en a qu’un petit nombre qui ait foi dans la loi du Bouddha, Leur visage est laid et ignoble. Les étoffes de laine forment d’ordinaire leur habillement. Il y a des montagnes où Ion trouve des pépites d’or pur, entouré d’une gangue pierreuse que l’on enlève à coups de ciseau. On y voit peu de couvents et par conséquent peu de religieux. Le roi est d’un caractère pur et droit ; il est plein de respect pour les trois Précieux, »

En sortant de ce pays, dans la direction du nord-est, Hiouen-thsang gravit des montagnes et entra dans des vallées, rencontrant partout des chemins scabreux et hérissés de précipices.

Après avoir fait ainsi cinq cents li (cinquante lieues), il arriva au royaume de Ta-mo-si-t’ie-ti[2] (Dhamasthiti ?).

KIU LOUTO.

Kia-hu’io (Koulouta — Inde du nord). Si-ya-ki, liv. IV, fol. 6 : « Ce royaume a trois mille li de tour ; les quatre côtés de ses frontières sont entourés d’une ceinture de montagnes. La capitale a de quatorze à quinze li de circonférence. Le sol est gras et fertile ; les grains se sèment et se récoltent à des époques régulières ; les fleurs et les fruits y viennent en abondance ; les plantes et les arbres offrent une végétation florissante. Ce pays est voisin des montagnes neigeuses ; on y trouve

  1. C’est-à-dire : ne pratiquent point la vertu.
  2. On rappelle aussi Tckin-k’an. Les indigènes le nomment Hou-mi.