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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

sculptures exécutée avec art. Sur les quatre faces de la tour, on a taillé en relief, dans des compartiments séparés, les images des saints, des Bouddhas et des esprits du ciel. »

En sortant de ce pays du côté de l’est, Hiouen-thsang traversa la rivière King-kia (le Gange), et, après avoir fait six cents li, il arriva au royaume de Pun-na-fa-tan-na (peut-être Poundravarddhana, aujourd’hui Boardwan — Inde centrale).

KIENT’O-LO.

Kien-t’o-lo (Gandharâ — Inde du nord). Si-ya-ki^ liv. II, fol. 14 : « Ce royaume a mille li de l’est à l’ouest, et huit cents li (lu nord au sud. À l’est, il est voisin du fleuve Sin-toa (Sinik — Indus), La capitale, appelée Pott-foa-cfca-pon-Jo (Pofrouchapoura, aujourd’hui Peichaver), a quarante li de tour. La race royale s étant éteinte, ce pays est tombé au pouvoir (lu royaume de Kia-pi-che (Kapiça). Les villes et les villages sont presque vides et déserts, et l’on n’y voit que de rares habitants. Un angle de la ville royale renferme environ mille familles. Ce royaume abonde en grains, en fleurs et en fruits de toute espace. Il y a beaucoup de cannes à sucre avec lesquelles on fabrique du miel en pierre (du sucre cristallisé), le climat est doux et la chaleur tempérée ; on ne voit jamais ni gelée, ni neige. Les habitants sont d*un naturel mou et pusillanime, et ils aiment à cultiver les lettres et les arts. Un grand nombre d’entre eux est adonné aux doctrines dos hérétiques, et il y en a peu qui croient à la droite loi. Depuis l’antiquité, le royaume de Kien-fo-lo donna le jour à un grand nombre de docteurs indiens qui ont composé des Traités (Çâstras), savoir : à Na-lo-yen-t’ien (Nârâyana dêva), Wou-tcho-pou-sa (Asam̃gha bôdhisattva), Chi-ts’in-pou-sa (Va-