Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/497

Cette page n’a pas encore été corrigée
397
DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

suivent l’école Choue-i-tsie-yeou-pou (l’école des Sarvâstivâdas), qui se rattache à la doctrine du petit Véhicule (Hînayâna). Beaucoup d’entre eux en lisent les textes sans en approfondir les principes : c’est pourquoi on en voit un assez grand nombre qui lisent et comprennent les Trois Recueils (Tripiṭaka), ainsi que le Pi-po-cha (le Vibhâcha). »

En sortant de ce royaume au sud-est, Hiouen-thsang fit cinq cents li (cinquante lieues), traversa le fleuve Si-to (Sita — le Tarim gool), franchit de grands sommets sablonneux, et arriva au royaume de Tcho-kin-kia (Tchakouka — Yerkiang).

KIE-CHOANG-NA-KOUE.

Kie’choang-na-koae (le royaume de Kaçana). Si-ya-ki, liv. I, fol. 12 : « Ce royaume a de quatorze à quinze cents li de tour. Sous le rapport des productions du sol et des mœurs des habitants, il ressemble au royaume de So-mo-kien (Samarkand). »

En sortant de ce pays Hiouen-thsang fit deux cents li au sud-ouest, et entra dans des montagnes dont les chemins et les sentiers étaient escarpés et remplis de précipices. Il n’y avait ni villages ni habitants, et l’on rencontrait rarement de l’eau et des pâturages.

Puis, prenant la direction du sud-est, il fit environ trois cents li à travers les montagnes, et entra dans les Portes de fer. C’est un passage défendu à droite et à gauche par des montagnes taillées à pic ; quoiqu’il soit fort étroit, on a encore ajouté à ses obstacles naturels. Les rochers qui s’élèvent de chaque côté comme de vastes murs, sont de la couleur du fer. On y a établi une porte à deux battants, qu’on a consolidée avec des plaques de fer. De plus, on y a suspendu une multitude de clochettes du même métal. De là vient