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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

CHI-KOUE.

Chi’koue. Si-yu-ki, liv. I, fol. 10 : « Le royaume de Tche-chi (Tchadji — Tchadj des Mongols — Schasch des Arabes) a mille li de tour. À l’ouest, il est voisin du fleuve 5ï^e(raxortei — Sihoan). De l’est à l’ouest, il est fort étroit ; ii est au contraire très-allonge du nord au sud. Pour les productions du soi et du climat, il ressemble tout à fait au royaume de Noa-idd-Hai [Nouchidjan des Arabes) ; il y a une dizaine de viiles qui ont chacune un prince et des chefs particuliers. H n’a point de maître souverain et est soumis aux Toa-kioue (Turcs). »

À environ mille li au sud-est de ce pays, on arrive au royaume de Feï-han (le pays actuel de Bédélik, suivant le dictionnaire Si-yu-t’ong-wen-tchi, liv. I, fol. 37).

CHI-LO-FA-SI-TI.

Chi-lo-fa-si-ti (Çrâvasti — Inde centrale), nom de royaume. Si-ya-ki, liv. VI, fol. i : « Ce royaume a six mille li de tour ; la capitale est mince et presque déserte ; on ne possède nul témoignage historique pour en déterminer les limites. Les anciens fondements de cette ville ont vingt li de tour. Quoique la plupart des maisons soient en ruines, on y voit encore un certain nombre d’habitants.

« Ce pays abonde en grains ; le climat est doux et tempéré et les mœurs sont pures et honnêtes. Le peuple montre une grande ardeur pour l’étude et il aime à cultiver la vertu. Il y a une centaine de couvents dont le plus grand nombre est délabré ou en ruines, et l’on n’y voit qu’un petit nombre de religieux et de novices qui suivent les principes de l’école Tching-liang-pou (ou des Sammitîyas). Il y a une centaine de temples des dieux (Dêvâlayas). On voit un nombre considérable d’hérétiques.