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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

qui se déployaient dans les airs et dérobaient l’éclat du soleil. Tous les habitants de la ville, qui étaient accourus en foule, suivaient des yeux cette brillante procession, sans en pouvoir découvrir le commencement ni la fin. Mille soldats du palais orientai formaient une escorte imposante. L’empereur, avec le prince royal et toutes les femmes du harem, était monté au haut d’un pavillon qui dominait la porte’An-fo-men (la porte du bonheur paisible), et tenait une cassolette de parfums, suivant d’un œil ravi les mouvements majestueux de cette foule immense, où les hommes se comptaient par dizaines et centaines de mille.

Enfin les livres et les statues arrivèrent à la porte du couvent. On les y déposa au milieu d*un nuage de parfums et au son d’une musique harmonieuse. Enfin on célébra des jeux dans le vestibule du temiple, après quoi toute la multitude se retira en silence.

Au jour Ting-chin, on se disposa à ordonner des religieux.

Au jour Sin-weî, le prince royal sortit avec ses gardes (lu corps, et alla coucher dans son ancienne demeure. Il ordonna d’envoyer chercher le Maître de la loi et de le ramener dans le palais.

À la quatrième lune de la vingt-troisième année (de la période Tching-kouan — 649), en été, l’empereur visita le palais Souî-xveî-kong, en compagnie du prince royal et du Maître de la loi. Dès qu’il fut arrivé, chaque jour, après avoir vaqué à ses devoirs, il aimait à discourir avec Hiouen-thsang sur les principes les plus