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Thong-wen-yun-tong, pour la transcription du mandchou, du mongol et du thibétain en caractères chinois, ouvrage qui appartient aujourd’hui à la Bibliothèque impériale de Paris. On y trouve, liv. V, fol. 21, treize alphabets pour la transcription des mots sanskrits ; savoir :

1° Celui qu’on a suivi dans l’édition moderne des livres bouddhiques traduits en chinois, et dont nous ne pouvons nous servir pour la lecture des versions anciennes ;

2° Celui de Seng-kia-p’o-lo (Samghapâla) ;

3° Celui du religieux Pou-k’ong (Amôghavadjra) ;

4° Un autre alphabet du même traducteur.

Je dois me hâter de dire que ces alphabets ne présentent que les voyelles, les diphthongues et les consonnes suivies de l’a qui leur est inhérent. On y chercherait en vain les signes répondant aux consonnes suivies de toutes les voyelles et diphthongues.

Quant aux autres alphabets de Than-mo-lo-thsa (Dharmarakcha), Wou-tcha-lo (Môkchala), Kieou-mo-lo-chi (Koumâradjîva), Hiouen-thsang, Fo-t’o-pa-t’o-lo (Bouddhabhadra), Chi-tcha-nan-t’o (Çikchânanda), Ti-p'o-ho-lo (Divâkara), Pou-k’ong et Pan-jo (Pradjña), on n’y trouve que des lettres citées pêle-mêle et sans aucune classification méthodique.

Il est aisé de voir que je n’ai pu tirer grand