Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/409

Cette page n’a pas encore été corrigée
309
LIVRE SEPTIÈME.

graver sur des tables de métal et de pierre, et de les déposer dans le couvent.

L’empereur y consentit. Au jour Keng-chin, le prince royal, ayant perdu sa mère (l’impératrice Wen-te-ching-hoang-heou), fit construire en son honneur, au sud du palais impérial, im couvent vaste et magnifique, où l’on comptait dix cours et dix-huit cent quatre-vingt-dix cellules, poiu^ues de tous les meubles et ustensiles nécessaires.

L’empereur (Thien-wou-ching-hoang-ti), après avoir lu le Pou-sa-thsang-king (Bôdhisattva pitaka soûtra), en fit l’éloge, et ordonna que, dans le palais du printemps, on composât une préface pour cet ouvrage. Notre auteur (Yen-tsong) cite en entier cette préface, qui se compose de cinq cent soixante-dix-huit mots.

L’empereur donne à Hiouen-thsang un vêtement religieux et un instrument tranchant, pour couper les cheveux de ceux qui veident entrer en religion.

Le Maître de la loi lui adresse une lettre de remerciments.

L’empereur lui demande ce qu’il y a de plus avantageux pour acquérir des mérites.

Hiouen-thsang répond que c’est d’ordonner des religieux qui puissent propager l’enseignement de la Loi.

L’empereur reçoit cet avis avec joie, et, au jour I-mao de la neuvième lune, il rend un décret pour que, dans chaque couvent des divers arrondissements, on ordonne cinq religieux, et cinquante dans le Couvent du grand bonheur (Hong-fo-sse). Comme il y avait alors, dans tout l’empire, trois mille sept cent seize couvents,