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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

capitale de l’ouest, et lui promet de lui fournir tout ce dont il aura besoin.

À la troisième lune (d’été), au jour I-sse, le Maître de la loi n’est pas plutôt arrivé à Tchang-’an, qu’il va s’établir dans le couvent Hong-fo-sse.

Avant de commencer à traduire, il rédige un mémoire adressé à l’empereur, où il lui fait connaître en détail le nombre des personnes dont il aura besoin pour revoir les traductions et en polir le style, copier les textes sous sa dictée et les mettre au net ; puis il le dépose entre les mains de Fang-hiouen-ling, directeur des travaux publics et comte du royaume de Liang, que l’empereur avait laissé pour gouverner la capitale de l’ouest. Celui-ci charge un magistrat compétent d’écrire, à cette occasion, un placet, et envoie un officier à Ting-tcheou pour le présenter à l’empereur. Un décret impérial, rendu immédiatement, ordonne de lui fournir tout ce qu’il demande.

Dans l’été, au jour Meou-siu de la sixième lune, douze religieux, versés dans l’explication des livres sacrés et des traités du grand et du petit Véhicule, et qui jouissaient de la plus haute réputation, arrivèrent à la capitale (de l’ouest), et se rendirent auprès d’Hiouen-Thsang. Voici leurs noms :

Ling-jun et Wen-pi, du couvent Hong-fo-sse ; — Hoeï-koueï, du couvent des Arhân (Lo-han-sse) ; — Ming-yen, du couvent Chi-tsi ; — Fa-tsiang, du couvent P’ao-tchang ; — Pou-hien, du couvent Tseng-fa-sse ; — Chin-fang, du couvent Fa-haï-sse ; — Tao-chin, du couvent