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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

mo-thsang (Abhidharmapiṭaka) « le Recueil des traités métaphysiques. »

Après avoir achevé de rassembler, pendant la retraite de trois mois, les ouvrages des Trois Recueils, il les écrivit sur des feuilles de tâla (palmier) et les répandit dans l’Inde entière. Les saints religieux se dirent alors : « En formant ce vaste recueil, nous avons voulu reconnaître les bienfaits du Bouddha. Pour nous, si nous pouvons le lire aujourd’hui, nous en sommes redevables à leurs pieux efforts. »

Comme le grand Kâçyapa occupait le fauteuil de président au milieu des religieux, son école fut appelée Chang-tso-pou (Sthaviranikaya) ou l’École du Président.

À vingt li à l’ouest de cet endroit, il y a un Stoûpa construit par le roi Wou-yeou (Açôka). Ce fut en cet endroit que se réunit l’école de la Grande Assemblée {Mahdsamgha nikaya ou des Mahâsamghikas). À l’époque de Kâçyapa s’occupait de réunir les écrits des Trois Recueils, les hommes d’étude et les hommes affranchis de l’étude, qui ne faisaient pas partie du concile, se rassemblèrent en cet endroit, au nombre de plusieurs mille. « Pendant la vie de Jou-Iaï (du Tathâgata), se dirent-ils entre eux, tous les hommes étudiaient sous la direction d’un seul maître ; mais après le Nirvana de l’Honorable du siècle, on nous a exclus du concile. Ne sommes-nous pas capables de former aussi le Recueil de la Loi pour reconnaître les bienfaits du Bouddha ? Ils rassemblèrent donc de nouveau le Recueil des Soûtras, le Recueil de la Vinaya, le Recueil de l’Abhidharma, le Recueil des