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LIVRE TROISIÈME.

à tous ceux qui les ignorent. Votre corps reprendra peu à peu le calme et le repos, et vous ne vous inquiéterez plus de votre maladie. Il y a ici un religieux de la Chine, qui aime à acquérir l’intelligence de la grande Loi ; son vœu le plus ardent est d’étudier sous vos yeux. Attendez-le et donnez-lui vos instructions.

Après avoir entendu ces paroles, Fa-thsang (Dharmakôcha) le salua humblement et lui dit : « J’obéirai avec respect à vos nobles avis. » À ces mots, ils disparurent.

Depuis cette époque, les souffrances du Maître sont complètement dissipées. »

En entendant ce récit extraordinaire, la multitude des religieux fut remplie d’admiration. Le Maître de la loi, l’ayant recueilli lui-même de ses propres oreilles, ne put se défendre d’un sentiment de douleur et de joie. Mais, renouvelant ses témoignages de respect et de reconnaissance, « S’il en est ainsi, dit-il aux religieux, mon devoir est de faire tous mes efforts pour vous écouter et me livrer à l’étude. Je désire profiter de votre bienveillance affectueuse et recevoir vos instructions. »

Maître, lui demanda encore Fa-thsang (Dharmakôcha), depuis combien d’années êtes-vous en route ?

— Depuis trois ans, répondit-il. Puisque mon arrivée est d’accord avec votre ancien songe, veuillez m’instruire et m’éclairer ; mettez le comble à ma joie, en me permettant de vous montrer les sentiments d’un disciple docile et dévoué. »