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LIVRE TROISIÈME.

l’on compte environ dix mille religieux, dont le plus grand nombre étudie la doctrine du grand Véhicule.

Au sud du fleuve » il y a une ancienne ville qui a soixante-dix li de tour. Quoiqu’elle soit déserte et ruinée, les parapets de ses murailles subsistent encore^^1. Jadis, lorsque la vie des hommes avait une durée incommensurable, on l’appelait Keou-sou-mo-pou-lo [Koasoumapoura). Le palais du roi était orné d’ime multitude de fleurs ; de là Tprigine de ce nom. Dans la suite, lorsque la vie des bommes diu*ait plusieurs milliers d’années, d’après le nom de Tarbre Po-t’o-U, on cbangea son nom en celui de Po-fo-li-tseu-tcKing {Pdtalipouttrapoura).

Dans la centième année après le Nirvana du Bouddha, ii y eut im roi nommé *0^hou-kia [Açôka], qui était l’arrière-neveu du roi Pin-pi-so-lo-wang [Bimbisârarâdjâ).

De la ville Wang-che-tchi’ng (Râdjagrîhapoara), il transporta dans cette ville sa résidence royale.

Depuis cette époque il s’est écoulé bien des siècles ; aussi n’en reste-t-il que les anciennes fondations, et des centaines de couvents anciens, à peine deux ou trois sont encore debout.

Au nord de l’ancien palais, et près de la rive du Gange, il y a une petite ville où l’on compte un millier de maisons. Au nord du palais, il y a une colonne de pierre haute de quelques dizaines de pieds, dans l’endroit

1 La leçon du Si-ya-ki (liv. VIII, fol. i vo) est un peu différente : Ses fondations subsistent encore.