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LIVRE PREMIER.

disciple qui était de Lan-tcheou, il Fy accompagna et y passa une nuit. Là il rencontra des cavaliers de Liangtcheou qui y retournaient en escortant un magistrat. Il les suivit aussi, et, étant arrivé dans ce pays, il y resta environ im mois. Les religieux et les laïques vinrent le prier d’expliquer le Nie-pan-king [Nirvana soûtra), le Che-lan {Mahâyâna samparigraha castra) et le Pan-jo-king (le livre de la Pradjnâ pâramitâ). Le Maître de la loi obéit à leurs vœux. Or Liang-tcheou était le rendez-vous général des peuples à l’ouest du fleuve (Jaune), et les marchands des pays limitrophes des Si-fan et de tous les royaumes à gauche des monts Tsong-ling y allaient et en venaient sans interruption.

Le jour où Ton ouvrit les conférences, les habitants de ces diverses contrées y arrivèrent en foide. Tous offirirent des choses précieuses à Hioaen-thsang^ se prosternèrent à ses pieds et lui donnèrent les plus vifs témoignages d’admiration. Une fois revenus dans lem* pays, ils exaltèrent devant leurs princes et lem’S chefs les mérites du Maître de la loi, ajoutant qu’il avait le dessein d’aller dans l’ouest pour chercher la Loi dans le royaimie des Po-lo-men [Brahmanes).

Dans toutes les villes des royaimies de l’ouest, il n’y avait personne qui n’ouvrît d’avance son cœur à la joie, et qui ne se préparât à lui faire ime magnifique réception.

Le jour où les conférences furent closes, on lui oflrit de riches présents, un nombre infini de monnaies d’or et d’argent et de chevaux blancs.