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abus, que de proclamer dans ce moment-ci de grandes vérités, pri-qu’un homme, à qui vous ne pouvez refuser votre eontiance, n’a pas craint d’y rendre hommage im- médiatenient apies moi…… Hommes de la propriété ! vous ne compterez peul-étre dejà plus aussi long-tems sur l’impunité de vos manceuvres spoliatrices ; car vous voyez que la paitic s’engage pour examiner jusqu’à quel point rotre possession est légitime… Nous ne sommes plus autant i olés pour disputer ce grand point : l’arêne est ouverte, et je vois à chaque instaut de nouveaux combat- tans courageux s’yélancer. Antonelle teurs de tous les partis m’auroient pu combattre tour-à-tour avec des injures.’Tu viens avec des raisons les faire taire ; elles sont si fories, tes raisons, qu’ll faudra bien qu’ils se condamnent au silence, malgré que certains d’entr’enx ne seront pas probablement plus coutens de toi que de moi. J’ai considéié tun intervention dans ses rapports moraux et dans ses effets politiques. Je dois l’envisager mainte- nant dans ses détails et dans sa valeur intrinséque. Les matières de mon journal se sc nt jusqu’à présent réduites a six points. Tu les as trės-bien su distinguer. II eu est plus de la moitié sur lesquels tu es en parfait accord avec moi ; pour lesquels, par conséquent, iu m’épargnes à peu pres la peine de toute discussion. Revoyons toujours ensemble ces six articles. 1. Procès au 9 Thermidor. 2.° Constitution de 93. 3.° Constitution de 95. 4. Opinion sur la propriété. 5. Sur la question : S’il est tems de parler de toutes ces choses ? 6. Mes débats avec les publicistes. Ce sont les trois premiers objets sur lesquels tes quaire premières pages me dispensent de toute dissertation. Le 9 Thermidor a, dans Antonclle, un historien beaucoup plus foudroyant, la constitution de 93, un défenseur bien plus hardi, et la constitution de 95, un juge plus inflexible que le Tribun du Perple. Passons donc de suite au quatrième objet.

Tu m’accordes le fond des principes sur le fameux Droit de propriété. Tu conviens avec moi de l’illégitimité de ce droit. Tu affirmes que c’est une des plus déplorables créations de l’erreur humaine. Tu reconnois aussi que c’est de là que découlent tous nos vices, nos passions, nos crimes, nos maux de toute espèce…