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VIII
PRÉFACE

c’est que quand je suis descendu pour me faire coiffer j’ai dit à maman que je savais très bien toutes mes leçon donc voilà parresse et mensonges, moi qui voulait tant être exemplaire, je commence bien ma journée, quand on pense qu’il n’est pas encore midi !

« Ce matin je n’ai pas bien fait ma prière du tout, du reste le matin je ne la fait pas trop bien, je crois que c’est parce que je n’ai pas tant peur de mourir que le soir. »

À la date du 24 décembre 1886 :

« Que je suis heureuse ! Je suis en état de grâce depuis ce matin, car je communirai ce soir à la messe de minuit ; c’est en revenant de chez Rendall que nous sommes allées nous confesser maman, tante Alice, Fernande et moi ; d’abord j’ai été très effrayée d’y aller de si bonheur. Il était onze heures et je trouve qu’on avait bien trop de temps de commettre d’autres péchés, mais enfin malgré ce temps je crois que je ne me suis pas encore rendu coupable d’autres fautes.

« Je crois que j’ai eu la contrition parfaite, je serai si heureuse !

« Demain ! que j’aurai de choses à dire. »

Possible, mais le journal n’en porte pas trace.

Du 1er février 1887 :

« Je n’ai qu’un tout petit bout de temps car nous