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FORMATION DE LA LANGUE ARMÉNIENNE.

particulièrement avec les mots et les racines du sanscrit. C’est ici qu’il convient de mentionner le Mémoire peu étendu de Delâtre, Place de l’arménien parmi les langues indo-européennes^^1.

Bopp, dans la seconde édition de sa Grammaire comparée^^2, a introduit aussi la grammaire de la langue arménienne, et lui a donné une place considérable dans la série des idiomes indo-européens.

Là ne s’arrêtèrent pas les recherches des savants. Il fut bientôt démontré que l’arménien est plus rapproché de la famille iranienne que des autres branches de la souche aryenne ; les raisons pour lesquelles il est rangé parmi les langues iraniennes consistent presque dans les mêmes particularités phonétiques^^3 qui distinguent le zend du sanscrit, savoir :

1° Partout où dans le sanscrit existe un s, l’arménien, comme les autres langues iraniennes, met un h. (Voir § 1 2.)

2° Le groupe de mots commençant en sanscrit par sv, en latin par s, en zend par q et en persan

1 Revue de l’Orient, 1858, t. VII, p. 36-46.

2 Vergleichende Grammatik des Sanscrit, Zend, Armenischen, etc. Zweite gànzlich umgearbeilete Ausgabe, Berlin, 1857-1861.

3 M. Haug, Essays on the sacred language, writings and religion of the Parsces, Bombay, 1862, p. 116-119 ; Zend in its affinity to Sanscrit. Fr. Müller, Zur Charakteristik des Armenischen, dans Beiträge zur vergl. Sprachforsch. B. III, Heft I, Berlin, 1861, p. 82-91.

    Vergleichung der armenischen Consonanten mit denen des Sanscrit, dans Zeitschrift der Deutschen morgenländ. Gesellchaft, IIter B. p. 347-369. Paul de la Garde, Zur Urgeschichte der Armenier, Berlin, 1854.