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ÉTUDES BOUDDHIQUES.

XXXe volume lui-même, où se trouve un Brahma-jâla-sûtra, qui traite des mêmes matières que le sûtra pâli du même titre, mais n’en est pas la traduction) nous présentent des sûtras ayant avec des textes pâlis un rapport plus ou moins marqué, qui même peut aller, dans certains cas, jusqu’à une expression identique, mais qui, toutefois, n’admet pas l’hypothèse d’un emprunt direct, car un tel emprunt n’eût pu se manifester que par une traduction littérale.

Nous venons de constater que deux des treize sûtras de la fin du Mdo, supposés tous traduits du pâli, ou reconnus comme tels, se retrouvent dans d’autres parties du Kandjour sous la forme tibétaine. En est-il de même pour les dix autres[1] ? À ne considérer que les titres et certains indices extérieurs, on n’est en droit de l’affirmer que de deux, l’Atinitiya et le Maitri-sûtra, et encore ne peut-on se reposer absolument sur cette donnée, et ne serait-on autorisé à se prononcer qu’après avoir comparé les textes ; car des sûtras de même titre peuvent différer notablement, et par contre, un même texte peut se présenter sous des titres fort dissemblables ; le Kamâra-dṛṣṭânta du Kandjour, appelé Dahara en pâli, en est la preuve, et nous savons que chez les Bouddhistes du sud plus d’un sûtra est désigné par deux titres différents. Enfin, il y a dans les deux littératures tibétaine et pâlie un nombre considé-

  1. Je dis dix et non pas onze, comptant pour un seul le candra-sûtra et le sûrya-sûtra qui se répètent l’un l’autre, quoique le candra-sûtra seul nous offre un exemple du doublement dont nous parlons.