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ÉTUDES BOUDDHIQUES.

sera permis d’éclairer cette obscure question, et nous passons à l’étude d’un point assez intéressant, la présence dans le Kandjour de la traduction d’un texte pâli.

Le Dharma-cakra-pravartanam tibétain commence une série de textes qui remplissent la fin du XXXe volume du Mdo et de cette section elle-même ; ils sont au nombre de treize, et paraissent tous traduits du pâli. De quelques-uns je puis l’affirmer, car j’ai fait la comparaison ; des autres, je ne puis que le supposer ; mais je l’induis avec la plus grande vraisemblance, et de la place qu’ils occupent et de la mention à très-peu près la même insérée à la suite de chacun d’eux. En effet, cette série de sûtras qui s’ouvre par le texte traduit, soit du Vinaya pâli, soit plutôt du Sanyutta-nikâya, n’est-elle pas comme un appendice emprunté à la littérature des Bouddhistes du sud par les Bouddhistes du nord, pour être mis à la suite de leur propre collection ? Non-seulement la simple inspection du volume XXX autorise à le croire, mais cela est pour ainsi dire exprimé dans la mention placée à la suite du Dharma-cakra-pravartanam, et dont voici la traduction, malheureusement très-imparfaite, mais que nous espérons devoir être suffisante :


Par l’ordre des riches, puissants et nobles Dkar phyogs-kyi zla-va ’phel-vai-jal-lu-va sku et Grag-pa rgyal-mts’an-du dpen-ça, doués d’une foi indestructible dans l’enseignement du Buddha et attachés du fond du cœur aux deux collections (sacrées), (on fit venir) du sein de la résidence de