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MAI-JUIN 1870.

et dans le résumé (udâna) qui, suivant l’usage, termine le chapitre, il est réuni au deuxième sous cette appellation commune : Tathâgatêna dvê vuttâ « deux discours prononcés par le Tathâgata. » Nous donnerons le premier discours ou sûtra parallèlement avec un des deux textes qui vont être décrits tout à l’heure, et nous placerons à la suite la traduction des neuf autres sûtras du deuxième chapitre du Sacca-sanyutta.

Le texte du sûtra qui ouvre le Dhamma-cakkappavattana-vaggô, sûtra auquel le titre du chapitre entier conviendrait plus spécialement, et que nous appelons la Prédication de Bénarès, se retrouve exactement reproduit dans un des livres du Vinaya, le Mahâvaggô[1], au commencement de ce recueil. Nous nous bornons en ce moment à signaler ce fait, auquel nous attachons une très-grande importance, nous réservant d’en argumenter tout à l’heure, et nous passons aux textes tibétains.

Nous trouvons, dans le Kandjour, à la section Mdo, les indications suivantes :

Dharma-cakra-sûtra (chos-kyi ’khor-loi Mdo), volume XXVI, n° 33, folios 431-434 ;

Dharma-cakra-pravartana-sûtra (chos-kyi ’khorlo rab-tu skor-vai mdo), vol. XXX, n° 13, fol. 427-432.

Après examen, il se trouve que le deuxième de

  1. Il se trouve ainsi que notre texte figure dans deux mahâvaggô, celui du Sanyutta-nikâya et celui du Vinaya. Il n’y a pas lieu d’attribuer à cette coïncidence une grande valeur ; il n’y a peut-être point d’ouvrage pâli qui n’ait son « grand chapitre » (mahâvaggô).