Page:Journal asiatique, série 6, tome 15-16.djvu/354

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
346
MAI-JUIN 1870.

considéré comme celui qui reflète avec le plus de fidélité la véritable pensée et l’enseignement direct de Çâkyamuni ; mais peut-être n’est-il pas hors de propos de remarquer que nous n’en avons pas encore de traduction. Je m’explique : le sujet a été traité plus d’une fois ; M. Spence Hardy a raconté les faits d’après les Bouddhistes du sud, mais il a tracé une très-insuffisante analyse de cette prédication célèbre dans son Manual of Budhism (p. 183-187) ; depuis, il a donné plus de détails dans ses Legends and theories of Budhism (p. 140). Burnouf, dans un des appendices du Lotus de la bonne loi, a consacré aux quatre vérités un de ces articles qui semblent épuiser la question (p. 519 et s.). Enfin, le xxvie chapitre du Lalitavistara nous donne, grâce à la traduction de M. Foucaux, la prédication de Bénarès incorporée dans un texte plus étendu. Cependant aucun de ces travaux, en définitive, ne nous fait connaître le texte original. Il est vrai que Gogerly a publié, à Colombo, une traduction faite sur le texte pâli ; mais pas plus que les autres œuvres du savant et laborieux missionnaire, ce travail ne nous est accessible ; et je ne sais pas si en dehors des citations et des emprunts de M. Hardy, épars dans le Manual et les Legends and theories of Budhism, en dehors surtout de la traduction du Pâtimokkha, insérée dans le Journal asia-

    fixe), ts, ts’, dz, dj (j=j français). Ces signes ne sont nullement concordants avec le système suivant lequel est formée la transcription que j’adopte pour le sanskrit ; mais je n’ai pas eu le moyen de faire autrement.