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petit nombre de phrases, que l’on peut comparer à des cordons servant à rassembler les différentes parties du sujet, pour en former un tout et les nouer ensemble.

Telles sont les huit parties, dans lesquelles l’auteur de l’ouvrage cité divise les compositions de l’espèce nommée Wen-tchang. On peut les réduire à quatre :

Ki-kou. — L’exorde.
Tchoung-kou. — La division centrale.
Mo-kou. — La conclusion ou le morceau final.
Kie-kou. — Le nœud.

Les compositions où l’on n’a pas égard à ces divisions se nomment san-tso, ou san-touan. Elles ne renferment que l’exorde, la discussion du sujet et la conclusion.

Explication de deux termes techniques.

Tchhouan, tour. L’excellence d’une composition est tout entière dans les tours d’expression. Les Chinois comparent les effets variés, produits par les tours heureux, à ceux que l’on observe au milieu des montagnes renommées pour la beauté de leurs sites, où l’horison change d’un instant à l’autre, et présente à chaque détour une nouvelle scène aux yeux du voyageur.

Fan, opposition. Quand on a un jugement à exprimer la forme adversative est souvent regardée comme plus énergique que la forme directe. Les écrivains de l’antiquité appelés Tsi-sse (auteurs politiques), sont pleins