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(JUILLET 1822.)

JOURNAL ASIATIQUE.

L’ERMITAGE DE KANDOU[1],


Poëme extrait et traduit du Brahmâ-Pourâna,
composition sanskrite de la plus haute antiquité ;
Par Mr. de Chézy.

Les Muses grecques veulent bien aujourd’hui faire les honneurs à leurs sœurs des bords du Gange, et

  1. Ce petit poëme ayant été choisi par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres pour faire partie des lectures qui ont eu lieu dans la séance publique annuelle des quatre Académies réunies, le 24 avril 1820, il m’avait paru nécessaire alors de le faire précéder d’une courte introduction, sous forme de discours, propre à éclaircir différens points de mythologie indienne qui y sont relatifs, et à mettre ainsi l’auditeur à même d’en saisir facilement l’esprit.

    Aujourd’hui cette nécessité n’existe plus : cependant je crois devoir laisser subsister cette même introduction, qui, tout en tenant lieu de notes qu’il faudrait lui substituer, offrira un ensemble plus agréable, peut-être, à l’esprit du lecteur.

    Je ne dois pas laisser ignorer qu’une traduction allemande de ce petit poëme a été faite sur mon manuscrit, par le savant A. W. de Schlegel, et insérée dans le 3me. fascicule de sa Bibliothèque indienne (Indische bibliothek) qui vient de paraître. Ce fascicule, ainsi que les