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ce pays, en y ajoutant le récit des événemens arrivés depuis Akbar jusqu’à leur tems. Sous le règne de Djihanghyr, successeur d’Akbar, on fit une nouvelle traduction des chroniques kaschmyriennes ; cet ouvrage est mentionné par Bernier[1], qui avait été engagé à en donner une traduction française ; mais il ne put mettre ce projet à exécution comme il se proposait de le faire. Cette dernière chronique n’est autre que l’histoire du Kaschmyr, composée en l’an 1007 de l’Hegyre, 1618 de J.-C., par Haïder-Malek, fils de Hasan-Malek, qui l’écrivit par l’ordre du sultan Djihanghyr. Le P. Tieffenthaler cite cette traduction dans sa description de l’Hindoustan ; il en a tiré une liste des souverains du Kaschmyr, et quelques renseignemens historiques[2]. On possède à la Bibliothèque royale de France, deux manuscrits de cet intéressant ouvrage. Le premier, qui fut apporté de l’Inde par le capitaine Genty, est inscrit sous le no 106, parmi les manuscrits ajoutés à la Bibliothèque par ce voyageur. Le second, qui a appartenu autrefois au savant Renaudot, fait partie des manuscrits orientaux de l’ancienne abbaye de St.-Germain-des-Prés, et il porte le no 551 ; la rédaction en est bien plus abrégée que celle de l’autre exemplaire.

Après la mort de Djihanghyr, et encore par un ordre émané de l’autorité suprême, on composa une nouvelle histoire du Kaschmyr ; le Seïkh Djivana gou-

  1. Voyages de Bernier, T. II, p. 268.
  2. Description de l’Hindoustan, par le P. Tieffenthaler, T. I, p. 89-100.