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de la troisième partie du Radjah Tarindjini ; il a continué l’ouvrage de son tuteur depuis le règne de Zein-elabedin, jusqu’à Fatah-aly-schah, petit-fils et quatrième successeur du premier. La quatrième et dernière partie, composée par Poudjya-Bhatta, reprend l’histoire du Kaschmyr à l’endroit où l’a laissée Sri-Vara, et la conduit jusqu’au tems de l’empereur Houmayoun, père d’Akbar. Ces quatre ouvrages, qu’on a réunis sous un titre commun, ont été, comme nous l’avons déjà dit, écrits en langue samskrite ; ils existent encore, à l’exception de l’histoire d’Yona-Radjah, qui est perdue, ou qui au moins n’a pas encore été trouvée jusqu’à présent.

Ces compositions ont donné naissance à plusieurs ouvrages persans qui les représentent plus ou moins fidèlement ; au défaut des textes originaux, ils peuvent suffire pour donner une juste idée de l’histoire du Kaschmyr et de la succession des monarques indiens et musulmans qui ont possédé ce beau pays. Outre la traduction persanne des quatre ouvrages qui composaient autrefois le Radjah-Tarindjini, on connaît le Newadir-alakhbar, ou histoire du Kaschmyr, ouvrage composé par Rafy-eddin-Mohammed, qui était né dans ce pays, le Wakiati-Kaschmyr de Mohammed-Azem. Le Tarikhi-Kaschmyr de Narayan-Koul, et le Djauheri-alem tohfet, par Bedy-eddin.

L’exemple donné par le sultan Akbar, a été imité par ses successeurs ; comme lui ils ont fait une attention toute particulière à l’histoire du kaschmyr, et par leurs ordres on a traduit en persan les annales de