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respectable. Les Chinois, qui ont toujours eu de grandes relations avec l’Inde, d’où la religion de Bouddah leur fut importée dans le premier siècle de notre ère, ont conservé sur ce pays un grand nombre de notions géographiques et historiques, d’un haut intérêt et qui pourraient donner matière à une foule de rapprochemens curieux. La savante notice que M. Abel Rémusat a publiée dans le Journal des Savans du mois de janvier 1820, sur les trente-trois premiers patriarches successeurs de Bouddha, peut donner une idée très-avantageuse des documens que la littérature chinoise et japonaise contiennent sur l’Inde. Les données consignées dans cette notice présentent un degré de précision et d’exactitude très-remarquable, et tout-à-fait propre à donner à l’histoire indienne des bases scientifiques d’une haute certitude.

Espérons que les investigations des savans voyageurs qui parcoureront désormais les vastes régions de l’Inde, dans le noble but d’agrandir le champ des connaissances humaines, obtiendront un plein succès, et qu’ils seront assez heureux pour ajouter quelques ouvrages importans à ceux dont nous avons donné une rapide indication, à laquelle il serait encore facile d’ajouter. Le savant M. Wilson, secrétaire de la Société Asiatique de Calcutta, a communiqué à son académie, en 1820, un essai sur l’histoire du Kaschmyr avant la domination des musulmans, qui ne pourra certainement être que fort intéressant. Cette circonstance me persuade que les lecteurs du Journal Asiatique verront avec plaisir une courte notice sur les sources ori-