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Les pois, les fèves, les navets, y sont aussi très-communs. Le climat est très-agréable dans la saison où nous sommes ; la douce chaleur du soleil entretient la vie et la verdure sur tous les points du sol dont la couleur est blanche.

Mais comment peut-on reconnaître que la hauteur du village au-dessus du niveau de la mer est égale à 9,350 pieds ? Le thermomètre oscille en plein air entre 60° et 82° (limites extrêmes), et dans l’intérieur de la maison entre 65° et 78°. Pendant deux ou trois heures après le lever du soleil, des nuages planent à peu de hauteur, autour des collines ; ils se dispersent à mesure que le soleil s’élève, et ne forment plus vers le milieu du jour que de légers flocons. Dans la soirée et durant la nuit, le ciel est pur partout ailleurs que dans le nord-ouest et l’ouest, où de sombres nuages qui recèlent la foudre reposent sur les plus hautes montagnes. Un vent d’est s’élève vers une heure après midi, et augmente d’intensité jusqu’à 5 h. ; sa vitesse, qui est alors à son maximum, diminue graduellement, à partir de ce terme, et devient nulle à 9 heures du soir. La neige, qui tombe ici pendant toute la durée du mois de novembre, forme sur la surface du sol une couche plus ou moins profonde qui subsiste jusqu’en mars, mais qui atteint rarement deux pieds d’épaisseur. Les bêtes de somme sont : les chevaux, les ânes et les mulets ; mais il n’y a que deux yak dans le village.

Il y a ici quelques lamas et un doukpa qui imprime des sentences avec des planches de bois. Oum,