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lanterie, avaient osé avancer une aussi monstrueuse hérésie.

Dans le chapitre suivant, on traite de la prédestination et de la religion proprement dite. Le dernier, qui est plus long que le reste de l’ouvrage, n’est guère susceptible d’analyse : il est consacré à ce qui concerne les rits, les obligations légales, les péchés, etc. Nous y remarquerons seulement deux maximes, qui paraîtront peut-être un peu hardies pour des Orientaux, et qui sembleront peu d’accord avec la soumission, sans réserve, que nous attribuons volontiers à ces peuples. Voici la première : « Si un percepteur d’impots croit que les impôts sont la propriété du sultan, il est infidèle ». Pour l’autre, elle est conçue ainsi : « Si quelqu’un nomme notre souverain actuel » juste y il est infidèle ; parce qu’il est difficile que » le sultan n’ait p^s fait quelque action injuste ; et » que, pour être nommé juste, il faut l’avoir toujours » été ». Nous terminons ici ce que nous avons à dire de l’Exposition de la Foi Musulmane, que M. Garcin a accompagnée d’un ample et intéressant commentaire.

M. Garcin a mis, â la suite de son travail, le Pend-nameh ou le livre des Conseils, de Saadi, poème qu’il a traduit sur le texte persan. Ce morceau ne répond guère à la brillante réputation de son auteur ; c’est, au surplus, ce que son traducteur remarque lui-même. Tous ses lecteurs penseront, je crois, qu’il vaut mieux s’égarer dans les bosquets de roses du chantre de Schiraz, que d’aller lui demander des