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pites, dans des terres argileuses et dans un sable fer- rugineux ; tout ici est empreint d’oxide de fer. Je lavai et fis laver beaucoup de ces sables ; ils ne rendent que six à buit grains d’or par quintal de terre.

Nous partîmes de cette province, la dernière dans le Sud du Bertot ; nous entrâmes dans le Dar-foke, et nous vinmes à Singuéj village en partie habité par des musulmans. Nous étions alors par le io® de latitude, à cinq jours des confins de l’Abyssinie ; c’est là que le prince fixa la limite de ses conquêtes : nous retournâmes au Fazoèle.

Dans le royaume de Bertbt, nous passâmes plusieurs fois le Tournât, rivière large de deux cents pas ; elle vient de l’Abyssinie, et se jette dans le Nil : il n’existe point derivière du nom de’Maleg, qu’on a indiquée dans plusieurs cartes, comme se jetant dans le fleuve Blanc ; c’est sans doute le Tournât qu’on aura voulu désigner. Il y a une autre rivière plus forte, nommée Jabousse, venant aussi de l’Abyssinie, et qui se jette dans le Nil à deux jours et demi au sud de Fazoèle ; celle-ci* dit-on, recèle toute l’année des crocodiles et des hippopotames. Sur la rive Est du Nil, est une autre rivière moins forte, nommée Essen-Gologo, qui vient descendre dans le Dender ; plusieurs autres viennent aussi grossir le Tournât.

T ai recueilli tout ce qu’il m’a été possible d’observer sur les coutumes et la religion de ces peuples païens ; bien des usages appartiennent aux anciens Égyptiens» T ai écrit tous les événemens militaires ; je suis le seul Européen qui ait pénétré jusqu’à Singué. L’expédition