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sur leurs pas, sans monter plus haut que cinq journées. Si j’ ai autant attendu à Sennâr, dans un pays malsain, où Ghaque jour nous étions menacés de l’épidémie, qui a détruit un tiers de l’armée, c’est parce que j’espérais voyager à une grande distance sur le fleuve Blanc ; mais les minés s’étant trouvées trop pauvres, il en est résulté un obstacle pour le voyage.

En partant de Sennâr avec Ismaïl-pacha, nous suivîmes d’abordie Nil. Passant par les limites du Sennâr, nous entrâmes sur le royaume de Bertot, borné à l’Est par de Nil, à l’Ouest par la grande province de Bouroun, et au Sud par Dar-foke, la province d’enhaut. Nous trouvâmes ds^ns l’intérieur, des peuples païens. Le prince avait à les combattre $ leur pays étant montagneux, les bois, les chemins presque impénétrables, et frayés seulement par les animaux sauvages, Ismaïl n’a pu emmener autant d’hommes captifs qu’il l’aurait désiré. Ces peuples païens habitent plus de trois cents montagnes ; il est assez remarquable que les noms de quatre-vingt-dix-neuf de ces montagnes commencent par Fa ; ainsi Fazoàle, Famaka^ Faban, Fakoum, etc.

t Après un mois et plus de voyage, depuis Sennâr, r nous arrivâmes sur le Nil à Fazoèle ; les chefs musulmans de cette province, traitèrent avec le prince, et payèrent un tribut. De là nous partîmes pour l’in lé-» rieur, ayant toujours les païens à combattre, et nous arrivâmes dans la province de Gamamil, où sont les sables aurifères, exploitas par çjes peuples : ce sont des terrains d’ajluvions j l’or y est en paillettes et pé-