LAN IL 2000
Samedi 5 mai 1888.
Mon Dieu, quel bonheur ! Enfin M. le Curé est revenu ; je vais donc pouvoir me confesser ; j’en ai bien besoin, mais. il faut que j’aille bien vite me laver 1, :
13 ans ?. Brest, 1888, juin 15. Vendredi, 3 heures de l’après-midi. Jour de l’absolution de ma 3° retraite.
Dans une heure, je vais recevoir l’absolution ; j’en suis très heureuse, je ne me sens pourtant pas bien en paix, J’ai pour- tant la ferme résolution de tout dire, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour m’y bien préparer, et je n’ai jamais rien caché. Je prie bien le bon Dieu pour qu’Il m’accorde la paix et toutes les fois que je dis une prière je lui fais cette demande. Il y a des moments où je l’ai, d’autres où je ne l’ai pas. Puis, j’ai le grand malheur d’avoir une conscience scrupuleuse, qui voit des pé- chés où je suis certaine qu’il n’y en a pas. Mais j’aime mieux les dire tout de même, en sorte que j’ai toute une page d’exa- men pour aujourd’hui. Ce qui surtout me donne beaucoup de scrupules, c’est à propos de mes autres communions ; je trouve que je les ai faites trop tièdement ; est-ce un péché ?
Mardi 26 juin.
Maintenant, je n’ai plus de scrupules ! oh ! merci, mon Dieu ! je vous avais tant prié ! J’aime me confesser et je communie avec ferveur, je ne supporte plus la religion comme un frein, mais je l’aime.
1, Mme Corrard mourut le 16 mai. Le vendredi 2 5 mai, Marie inscrit la date, n’écrit rien, efface même la date, 2. Age noté en marge, sans doute postérieurement,
