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ANNÉE 1887

Nate 2007

ment que sur N.-D. du Rosaire — (autrefois N.-D. des Vic- toires) — dont c’était la fête aujourd’hui.

Demain, maman va à Morlaix chez l’abbé Dulong, mais comme elle ne veut pas que les bonnes le sachent parce qu’elles feraient de suite des commentaires, elle dira simplement qu’elle va faire une visite à la campagne, du côté de Lander- neau, ce qui, du reste, est vrai.

Lundi 3 octobre.

Je crois vraiment que le catéchisme de persévérance me fera beaucoup de bien. Je suis placée entre Nanine et Louise. Nous touchons l’autel de St-Joseph. Nous sommes tout un petit groupe composé des Gouzien, de Marie de Champeaux, de Mita Legros, de Marie de Sagäzan et de moi. En face de nous, il y a mademoiselle Lafaille et la demoiselle Lemoine qui habite en face de chez nous. J’ai été même très ennuyée de l’y voir, parce qu’autrefois, je lui avais tiré la langue, mais j’espère qu’elle l’a oublié.

C’est sur la chasteté, la simplicité et la modestie qu’a été le sermon. M. Le Gall prêche très bien. Il a tout le temps com- paré ces trois vertus à des fleurs, des sensitives extrêmement . délicates, et il nous a montré que parmi les saints, ceux que nous préférions étaient ceux qui avaient pratiqué ces belles vertus, comme Ste Cécile et St Jean l’Évangéliste. En effet, j’aime beaucoup ces deux saints. Et il me semble qu’il n’est rien de plus joli que la simplicité. On nous a bien recommandé d’aimer cette qualité et d’être tellement simple que ça aille jusqu’à être une vertu. M. le Curé, qui après est monté en chaire, nous a donné comme exemple Ste Cécile.

Mardi 4 octobre.

Hier soir, à diner, nous avons eu une bonne scène. Catherine est venue rapporter à maman l’argent des quelques objets qu’elle avait vendus dans la journée, Il paraît que Catherine