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ANNÉE 1910

ANNEE IOIO 333

déposés à l’Odéon, et, à l’exception de M. Maurice de Fara- mond, aucun de ces écrivains n’a encore été représenté.

« On appréciera, nous l’espérons, l’importance et la signifi- cation de cette tentative, qui n’a plus été renouvelée depuis l’époque du Théâtre Libre, et d’où peut sortir tout le mouve- ment théâtral de demain. »

Si, comme le disent les Gregh, Antoine a inventé ces mati- nées pour moi, je crois qu’il est temps de reprendre ce journal et de compter les points en sens inverse.

(Se un s mu s meet à

Je serai toujours une ascétique. L’autre jour, en rentrant charmée de la distinction, de la simplicité d’Henri de Régnier, je disais : « Ah ! ce qu’on est, comme c’est plus important due ce qu’on fait… — C’est plus difficile », m’a répondu maman.

Voilà où excelle Mme Duclaux, elle est avec perfection. D’abord cette présence de tout elle-même à chaque moment de sa vie. On appelle cela de la présence d’esprit ; je crois plutôt à une libre disposition de soi, obtenue par une belle gymnastique intérieure et le bon entretien des rouages. Et puis, ce charme, cette attention à autrui, ce don de la réponse juste, ce tact à ne parler d’elle-même qu’autant qu’on en a envie. Aussi quelle prestesse à juger ! On la sent bonne, et pourtant elle dit tout, c’est une bonté démouchetée, Et quelle beauté sans la beauté. Je la regardais écouter, religieuse et jeune, avec ses beaux cils attentifs, sa taille et ses bras de Tanagra. |