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DE LA RAGE COMMUNIQUÉE CHEZ LE CHIEN

ici, nous dirons seulement les expériences de Renault relatives à l’absorption par les surfaces traumatiques. Ce savant à démontré, que, dans les circonstances ordinaires ce phénomène physiologique ne peut s’accomplir en moins de cinq minutes. On pourra donc agir avec succès pendant ce laps de temps. Si même le sujet venait de finir son repas, ou s’il avait pris des aliments depuis trois ou quatre heures seulement, on pourrait agir avec fruit un quart et même une demi-heure après la morsure. Enfin, par des circonstances toutes fortuites, il pourrait se faire qu’on pût arrêter le passage du virus dans le sang quelques heures après la morsure. D’après M. Renault, vingt-quatre heures après l’accident, tous les moyens sont inutiles.

En résumé, on doit agir rapidement afin de prévenir la pénétration du virus dans l’organisme. Pour remplir cette indication, on peut neutraliser sur place le virus par les caustiques, ou, à défaut, faciliter son expulsion par le lavage, la succion, le débridement de la plaie, l’application de ventouses et enfin, si l’on manquait de tous les moyens précédents, il resterait à s’opposer à son absorption par la compression à l’aide de ligatures quand la région le permet et ne pas les conserver trop longtemps en place, car, arrêtant la circulation dans la partie qu’elles entourent, les ligatures amèneraient infailliblement la gangrène.