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DE LA RAGE COMMUNIQUÉE CHEZ LE CHIEN

époque elles ont été observées par un grand nombre de praticiens ; mais les lysses ne sont pas constantes. M. Peuch, sur vingt-sept cas de rage qu’il a observés, ne les a constatées que quatorze fois. On les remarque plus souvent sur un seul côté que sur les deux à la fois. On croit que ces prétendues lysses ne sont que des aphtes dues à un soulèvement de l’épithélium, remplacées bientôt par des érosions toutes superficielles. Cette lésion n’existe pas toujours ; elle ne saurait être considérée, par conséquent, comme caractéristique de la rage ; d’autant plus, qu’on peut l’observer sur des chiens en parfaite santé et dans les affections typhoïdes du même animal.

Le pharynx et l’œsophage ne nous fournissent que les signes d’une légère inflammation que nous nous expliquons parfaitement du reste, si nous considérons les substances qui ont été ingérées durant la maladie.

Mais l’examen de l’estomac est d’une étude plus importante. On rencontre d’abord, à l’ouverture de cet organe, une grande accumulation de matières étrangères à l’alimentation habituelle, telles que foin, paille, copeaux, graviers, ordures, en un mot, tout ce que l’animal a pu déglutir. Cette réunion de matières non nutritives et si s hétérogènes est un fait tellement caractéristique, que, si de son vivant un chien a été suspecté de rage, il suffit pour confirmer l’existence de la maladie. Nous devons recon-