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DE LA RAGE COMMUNIQUÉE CHEZ LE CHIEN

cules qu’il désigne sous le nom de lysses. Après avoir séjourné vingt-quatre heures environ dans ces réservoirs spéciaux, le virus serait repris par le torrent circulatoire, transporté au cerceau, repris encore par le fluide sanguin, lequel le disséminerait alors dans toute l’économie. Ce serait à ce moment que l’on percevrait les premiers symptômes de la rage. Cette opinion n’a pas besoin d’être réfutée ; tout esprit sérieux doit voir qu’elle est contraire à nos lois physiologiques.

D’après les docteurs Berndt et Urbain, le virus rabique séjournerait dans la plaie. Il ne serait repris qu’au moment où surviendrait le prurit, le gonflement et l’ulcération de la cicatrice qui succède à la plaie. À ce moment aussi la maladie se déclarerait. Il ne sera pas besoin de nombreux arguments pour combattre cette théorie ; il nous suffira de dire que le plus souvent la rage communiqué apparaît sans qu’aucun phénomène se produise dans la cicatrice. De plus, par l’extirpation de la partie renfermant le virus et par une cautérisation profonde faite huit ou dix, jours après la morsure, on devrait obtenir la guérison, ce qui malheureusement n’a pas lieu.