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écrire serait cent fois moins pénible que converser avec ces gens qui sont perpétuellement occupés à passer la pierre ponce sur tout ce que vous pensez, et sur tout ce que vous dites ; ils vous font mal. Avec eux, on ne peut se délasser ; il faut joûter, ferrailler, combattre. La contrainte qu’ils vous imposent, sans but et sans nécessité, est le plus insupportable inconvénient de toutes les dépendances.

L’attention de celui qui écoute sert d’accompagnement, dans la musique du discours.

Il faut porter en soi cette indulgence et cette attention qui font fleurir les pensées d’autrui.

Tout genre d’esprit qui exclut de notre caractère la complaisance, l’indulgence, la condescendance, la facilité de vivre et de converser avec les autres, de les rendre contents de nous et contents d’eux-mêmes, en un mot d’être aimable et d’être aimant, est un mauvais genre d’esprit. Un entendement doux est patient ; il