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intérêt, et je préférai porter ma pièce à un petit spectacle plutôt que d’attendre deux années entières pour retirer le fruit de mon travail. Je me décidai à m’adresser directement à mademoiselle Montansier ; on jouait alors à son spectacle la tragédie, l’opéra, la comédie, le pantomime ; tous les genres lui étaient propres. Je ne doutai nullement que ma pièce n’y fît fortune ; ma tête se remplissait d’idées agréables ; je voyais tout Paris accourir et s’empresser d’embellir mon triomphe par ses suffrages ; je jouissais d’avance des regrets que mes succès allaient causer aux italiens, et je me félicitais de la vengeance éclatante que j’allais en tirer tout