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gnon, à tout progrès sérieux, les Universités françaises ne pouvaient plus répandre autour d’elles la vie qui les abandonnait. Restées longtemps immobiles quand tout marchait et devenues presque étrangères à leur siècle, elles étaient le legs d’un âge qui allait disparaître à jamais et les entraîner avec lui. Celles-là seules, parmi les institutions humaines, peuvent survivre aux circonstances d’où elles sont nées, qui, assez vivaces pour résister aux germes de destruction qu’elles renferment, assez souples pour suivre l’évolution qui s’accomplit autour d’elles, trouvent dans leurs transformations successives le principe d’une existence toujours nouvelle dans son apparente continuité.