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somme de quinze livres contenue en la transaction du 18 octobre 1669[1]. L’année suivante, le roi homologuait cette transaction[2] et un peu plus tard enfin, le 20 mai 1678, il condamnait les docteurs d’Aix aux dépens s’élevant à 1.780 livres 18 sols, somme pour laquelle, à défaut de paiement immédiat, ses dix plus anciens agrégés furent déclarés solidairement responsables[3]. Plus désintéressée que sa rivale, l’Université d’Avignon déclara se contenter de 1.500 livres, ce qui était loin de représenter tous les frais qu’elle avait dû exposer dans cette longue instance[4].

  1. Arrêt du 23 déc. 1675. A. V. D 165 ; Laval, 65.
  2. Arrêt du conseil d’État du 18 nov. 1676. A. V. D 166.
  3. Arrêt du conseil privé du roi ordonnant le paiement par l’Université d’Aix à celle d’Avignon de la somme de 1.780 livres à elle due (16 nov. 1677). — Autre arrêt du Conseil privé du roi ordonnant qu’à défaut du paiement de cette dette par l’Université d’Aix, ses dix plus anciens docteurs y seront solidairement contraints (20 mai 1678). A. V. D 167. Cf. délib. du Collège des docteurs du 17 déc. 1675, approuvant les dépenses pour l’affaire d’Aix, lesquelles s’élèvent à 340 écus au soleil ; délib. du 1er juillet 1676 et du 2 oct. 1677 chargeant M. Guyon, député à Paris, de poursuivre l’affaire ; délib. du 8 déc. 1677, députant à Aix M. Bernard, fils du secrétaire, pour faire exécuter l’arrêt du 16 nov. A. V. D 31, fos 38, 45, 55, 58.
  4. Délib. du 21 juill. 1678. On décide de faire accord avec l’Université d’Aix. Sur la somme de 1.788 livres, 18 sols, 6 deniers montant de la créance, les consuls avaient payé leur part soit 181 l. 7 s. 8 d., somme à laquelle ils avaient été condamnés, pour en avoir appelé au Conseil du roi. L’Université d’Aix avait envoyé porter des propositions à celle d’Avignon par M. André Mathieu, sieur de Fuveau, avocat au parlement de Provence, « un des plus anciens docteurs de l’Université, d’un mérite extraordinaire, qui s’était toujours opposé au procès, dont il avait prévu les fâcheuses conséquences. » Celui-ci déclara « que l’Université d’Aix voulait désormais vivre en paix et amitié avec celle d’Avignon, s’unir fortement et étroitement avec elle et serrer de nouveau ce nœud d’affection, qui avait été relâché pendant quelques années. » Le primicier répondit au nom du Collège des docteurs qu’il acceptait au nom de l’Université d’Avignon cette offre d’amitié et s’emploierait à la cimenter. On prépara alors, sous la médiation du vice-légat, de l’archevêque d’Avignon et de l’archevêque d’Aix, chancelier de l’Université, un projet d’accord, dont lecture fut donnée et en vertu duquel les docteurs de chacune des deux Universités pouvaient exercer dans le ressort de l’autre, moyennant homologation de leurs lettres de doctorat, sans examen ou autre formalité que le paiement de 15 livres. On réduisit les dépens à 1500 livres payables, savoir 1.200 livres dans les