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agents de l’Université ; paiement des droits de présence ou testons pour les cérémonies publiques et frais matériels de ces cérémonies ; entretien des bâtiments, frais de procès, service des emprunts, distribution de reliquats aux docteurs agrégés, ces trois derniers articles constituant une sorte de budget extraordinaire, bien que les primiciers, dans leurs comptes, ne les séparent pas des autres dépenses.

Le professeur des Institutes ne recevait que 30 livres sur le produit des greffes ; on lui payait sur les fonds de l’Université un supplément de 70 livres, en deux échéances inégales, l’une de 20 livres, l’autre de 50. Le professeur de droit français recevait sur les ressources générales du corps un traitement de 100 livres[1].

L’acteur ou les acteurs de l’Université recevaient 10 livres royales ; le bedeau-secrétaire, pour avoir dressé les comptes, 10 livres également. On payait au chapitre de Saint-Didier, pour « l’emplacement » de la cloche de l’Université, 18 livres 3 sous ; le salaire du sonneur était de 3 livres. Ajoutons que les orateurs chargés de prononcer les discours solennels à la rentrée des cours et à la fête de l’Annonciation, recevaient pour ce service 24 livres royales[2].

Des jetons de présence ou, comme on disait, des « testons » étaient distribués aux agrégés en droit qui assistaient aux neuf cérémonies suivantes : procession de la Fête-Dieu ; messe aux Cordeliers, le jour de Saint-Luc ; messe à Saint-Martial, le lendemain de la Saint-Luc ; messe à la même église, le lendemain des Rois ; messe aux Cordeliers, à la fête de l’Annonciation ; grand’messe des morts, à Saint-Didier, le lendemain

  1. A. V. D 194 et 195.
  2. Ces discours étaient, en général, prononcés par un docteur agrégé en droit. Les programmes de l’Université mentionnent l’orateur qui prendra la parole pour la rentrée des cours. A. V. D 73.