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27.
LEXELL À LAGRANGE.
Saint-Pétersbourg, 5 mars 1772[1].
Monsieur,

Ayant appris par la lettre[2] que notre illustre M. Euler a reçue de vous, et qu’il a bien voulu avoir la bonté de me communiquer, que vous seriez curieux de voir la démonstration que j’ai donnée[3] de votre très élégant théorème, qui se trouve dans le Tome XXIV des Mémoires de Berlin[4] ; et, M. Euler m’ayant ordonné de vous communiquer en même temps quelques-unes de ses démonstrations qu’il a trouvées dudit théorème, je profiterai de cette occasion pour vous présenter, Monsieur, les hommages que je dois offrir à vous comme à un des plus grands mathématiciens de notre siècle, et de vous témoigner les sentiments d’admiration et de respect que vos sublimes recherches m’ont inspirés.

Avant que de donner les démonstrations dont je viens de parler, je remarquerai que les deux premières sont de M. Euler, et la troisième celle que j’avais trouvée. Outre ces deux démonstrations, M. Euler en a encore trouvé quelques autres, mais celles-ci m’ont paru les plus remarquables.

Première démonstration. – Puisque il sera

donc

marque une nouvelle fonction quelconque de

  1. Ms in-4o, t. IV, f° 36 ; Euler, Opera postuma, t. I, p. 579.
  2. Nous n’avons point cette lettre.
  3. Voir plus haut, p. 226.
  4. p. 275. Ce théorème fait partie du Mémoire intitulé : Nouvelle méthode pour résoudre les équations littérales par le moyen des séries. Voir t. III, p. 5, de la présente édition.