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Un désordre analogue se fait remarquer dans plusieurs missions, parce qu’au milieu des vérités substantielles et catholiques de la religion, le missionnaire a quelquefois l’indiscrétion de mêler des enseignements et des pratiques empruntés aux usages des pays qu’il a habités, aux exercices particuliers de l’ordre auquel il appartient, ou même simplement à ses préjugés d’éducation.

Ce n’est pas sans une Providence particulière qu’un ouvrage tel que celui dont il est question, a été mis au jour : à n’envisager que son utilité relativement aux missions, on y trouve une exposition de la doctrine catholique très complète d’une part, et de l’autre, succincte, claire, nette et séparée de tous les développements qui ne tiennent pas à sa substance. C’est donc là la sainte semence, toute choisie, toute préparée, que le père de famille semble avoir mise en réserve pour la remettre entre les mains du missionnaire lorsqu’il l’envoie la porter à quelque terre lointaine.

Et s’il la prend telle qu’elle est, et qu’il ait soin de lui conserver toute sa netteté et toute sa pureté, en quelqu’endroit qu’il la jette, il se rencontrera sans doute des cantons pierreux et arides, mais à coup sûr aussi il se trouvera le coin de bonne terre qui fructifiera au centuple pour la vie éternelle.