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CHAPITRE VII

Réflexions.

Sur la question quels sont ceux qui sont plus capables de travailler à l’œuvre des missions étrangères.

Il existe plusieurs ouvrages infiniment respectables et très bien écrits sur les missions : seulement, il se trouve dans certains d’entre ces ouvrages, que l’auteur examine cette question ; savoir : quelle est la corporation de missionnaires la plus propre à travailler à l’œuvre des missions, et qu’ensuite après avoir discuté certains points qu’il se propose lui-même, il finit par décider que la congrégation à laquelle il appartient est incontestablement la plus propre à avancer l’œuvre de l’Évangile, toutes les autres, en étant, suivant lui, plus ou moins empêchées par leur forme et leur institution. Tous ces raisonnements prouvent dans celui qui les fait plus de bonne foi et d’esprit de corps, que d’expérience et de véritable sagesse.

Toutes les congrégations approuvées par l’Église, quoique diverses entre elles à certains égards, peuvent travailler avec fruit à la conversion des infidèles ; et les succès de leur ministère ne dépendront point de la congrégation à laquelle ils appartiennent, mais plutôt de l’attention et du zèle qu’ils mettront à mettre en pratique les moyens institués pour cette œuvre par Notre-Seigneur lui-même ; moyens qui sont : 1o l’union entre eux ; 2o la prédication ; 3o l’institution d’un clergé indigène.

Mais si un missionnaire, quelle que soit la congrégation à laquelle il appartient, se laisse aller à un esprit de rivalité et l’ambition au sujet des missions de ses voisins, et cherche à les supplanter pour s’y introduire lui-même, celui-là, au lieu de faire prospérer l’œuvre des missions, n’est propre qu’à y semer le trouble et la discorde, et l’esprit anti-évangélique