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avec avoir — ou réciproquement — on pouvait sous-entendre le second verbe auxiliaire.
Ex. :
- Liquel s’estoient ivernét et passét le temps. (Froissart, IV, 281.)
- Lesquels s’étaient hivernés (avaient hiverné) et (avaient) passé le temps.
- Ele a tenu ses termes et venue d’un royaume en l’autre. (Froissart, II, 13.)
- Elle a tenu ses termes et (est) venue d’un royaume dans l’autre.
Il y a d’ailleurs des exemples antérieurs à Froissart.
Construction des verbes passifs.
L’ancien français construisait volontiers le régime des verbes passifs avec de. Cet usage est resté très vivant au xviie siècle[1]. La construction du verbe passif avec a était également fréquente.
Ex. :
- Me gardez que je soie prise a beste cuiverte. (Berte, 895.)
- Gardez-moi, que je ne sois prise par une bête perfide.
Emploi de faire.
Faire pouvait, comme dans la langue moderne, remplacer un verbe déjà employé.
Ex. :
- Mielz en valt l’ors que ne font cinc cens livres. (Rol., 516.)
- Mieux en vaut l’or que ne valent cinq cents livres.
Le verbe faire peut encore s’employer, suivi d’un infinitif, avec la valeur du verbe simple marquée par cet infinitif.
Ex. :
- Merci, père, dist-il, or me faites entendre. (Renaut de Montauban, 355.)
- Pitié, père, dit-il, écoutez-moi.
- ↑ Hasse, Synt. fr., § 113.