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déclinaison que bons, mals. Tant — quant = tanti quanti  ; féminin pluriel tantes quantes. Aliquanti donne alquant ; on trouve souvent la formule li alquant et li plusor. Cf. encore autant, autretant.


Plusor renvoie à une forme barbare *plusiori, *plusori (au lieu de *pluriores, venant de plures).


Talis > tels ; cf. supra qualis. Composés : altretels, itels.


Alter > altre, altrui. Le neutre latin alid (pour aliud), devenue ali(d), ou peut-être ale, a donné el.


Maint est d’origine incertaine (germ. manch ?).


Multi donne > molt, mout ; multos > moltz, mouts ; multas > moltes, moutes.


*Metipsimus, formé de la particule met et d’un superlatif barbare de ipse, a donné medesme, meesme, même.


On vient de homo (Dans certains dialectes uen, uan, an ; cf. Molière, Femmes Savantes, acte II, sc. 5).


Pour tōtus ou plutôt tōttus, avec redoublemement de la consonne intérieure, on a les formes suivantes :

Singulier
masc. fém.
c. s. toz tote
c. r. tot tote
Pluriel
c. s. tuit totes
c. r. toz, tous totes

On explique tuit par une forme comme *tŏttī (venant de