Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Plus d’un poème couronné compte des versets plus mauvais que ceux-ci sur l’Etna :

« Alors l’Etna de son bouillant cratère lance
Sur les rivages de Sicile des torrents de feu,
Tandis que du volcan s’élèvent des vapeurs gazeuses.
Le ciel est sillonné d’éclairs fulgurants ;
La terre s’entr’ouvre encore,
Les murs de Catane s’écroulent
Et ses habitants périssent sous les décombres. »

Cela est daté du 25 octobre 1829. Il avait alors dix ans. À douze ans il écrivit L’Iteriad, un long poème en trois livres, journal en vers d’un voyage à la région des Lacs. Six ou sept cents vers ont été imprimés, en voici un spécimen :

« La s’élèvent orgueilleusement les pics du Sca-Fell :
Tandis que son front domine orgueilleusement les nuées,
Tandis que, à ses flancs, s’ouvrent les ravines et les abîmes profonds,
La montagne, comme un mur énorme, paraît supporter les cieux.

Il avait alors commencé à lire Byron et il était séduit par les Hours of Idleness.

À quatorze ans (mai 1833) il écrivit en vers la relation d’une tournée sur le continent de Calais à Gênes. On a publié vingt-huit morceaux qui sont imités de La Dame du Lac de Scott ; quelques-uns parurent dans le Friendship’s Offering ; ils étaient