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Cette ploutonomie pédantesque et pseudo-scientifique, cette science de la Richesse qu’il attaquait est maintenant aussi morte que l’Alchimie ou le Phlogiston. Ce qu’il disait de la prospérité économique, qui doit être subordonnée au bien-être du plus grand nombre, est maintenant considéré comme un axiome en politique et en philosophie ; ce qu’il disait du sage emploi de la richesse, de la distribution des produits, de la santé et du bonheur des producteurs, comme devant passer bien avant l’accumulation de la richesse, est devenu un lieu commun non seulement pour les philanthropes mais encore pour les hommes d’État et les journalistes. Son appel, la faveur de l’organisation industrielle, ses plaidoyers pour la suppression des établissements insalubres et pour la restriction de tous les abus anti-sociaux apparaissent comme des vérités banales aux réformateurs d’aujourd’hui. Il en est de même de ce qu’il disait sur l`éducation nationale, longtemps avant M. Foster, sur les retraites des vieillards, longtemps avant M. Chamberlain, sur les logements ouvriers, longtemps avant les lois, les discours et toutes les commissions royales de notre temps. Lisez tout ce qu’il dit sur la nécessité d’avoir des écoles normales, des écoles techniques, sur le devoir de l’État de surveiller l’éducation pratique et physique, sur l’assistance des ouvriers sans tra-