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honneur dans le pays, mais sans rivalité ni jalousie. La tolérance religieuse est absolue. Il n’y a ni temple, ni synagogue, par conséquent pas de culte, pas de prêtre. Un simple sacrificateur est chargé d’offrir les holocaustes et de traduire aux hommes les volontés des dieux. C’est un être insignifiant dont le rôle subalterne n’est pas toujours sans danger. Il risque, si le dieu, qu’il a mission d’interroger, répond contrairement aux désirs du demandeur, à recevoir, surtout de la part d’un chef brutal, plutôt des horions que des présents. Ce qui paraît surtout dominer chez les Hébreux de cette époque, c’est l’équité et la justice. Aussi les adorateurs de Jéhovah, observateurs rigoureux des dix commandements, faisant droit à l’orphelin, à la veuve et à l’étranger, augmentent-ils constamment de nombre et acquièrent petit à petit une influence prépondérante. Plusieurs siècles s’écoulent ainsi pour les Hébreux avec ce régime essentiellement républicain. C’est le temps des Juges.

Mais tout a une fin. Jéhovah, en grandissant et en se fortifiant, éclipse peu à peu les